nature morte
Par anna szigethy le lundi, avril 22 2002, 08:02 - NATURE MORTE - Lien permanent
minimum 1999
série de photo, 100x70 cm
vue de l'exposition self service, Galerie Paula Böttcher, Berlin, 1999
carte de visite 1999
série des photo (30x45 cm) et les objets plastiques
vue de l'exposition sur le Festival Batofar cherche .... Budapest,
novembre 1999, Batofar, Paris
Dans
ma Carte de visite présentée au Festival Budapest à Batofar (Paris XIIIe) j’ai
réalisé une installation dans le bar: sur les tables j’ai mis les mêmes bols en
plastiques, remplis des mêmes gâteaux qu’on a déjà pu voir en tant qu’ élément
de nature morte, sur les photos accrochées au mur. Les spectateurs utilisaient
ainsi le même objet, qu’il s’agisse de manger, ou d’observer les “objets d’art”
exposés au mur.
le projet nature morte:
Au centre de ma démarche, il y a souvent des objets quotidiens qui
perdent leur statut original lorsque j’offre à voir, ensemble, les photos
combinées avec les objets photographiés. Ce sont des choses banales, des
natures mortes suggérées dans un rendu photographique un peu froid et neutre.
Les photographies sont le plus souvent en couleurs et les tirages de grandes
tailles.
Les objets en plastiques sont mon matériau le plus fréquent. Je les
photographie comme des objets de valeur, avec le même soin qu’on mettait à
peindre les vaisselles précieuses dans les natures mortes hollandaise du XVIIe
s. On y peignait l’éclat des étoffes, la richesse des métaux, la transparence
de certains matériaux. Le plastique, symbole de la surconsommation peut devenir
aussi une piéce d’exposition. Ses surfaces brillantes imitent les objets de
valeur que l’on cherche à protéger. Le lieu de mes “natures mortes”, est le
plus souvent un espace neutre. Un endroit trés attentivement choisi mais en
même temps très quotidien avec des piéces très banales, des espaces réduits au
minimum (La ligne rose série de photo).
J’utilise l’appareil
photo, en tant que moyen technique que je qualifierais de “dépersonnel”, ce qui
n’est pas incompatible avec une forme d’objectivité. Avec mon appareil
photographique, je fais des natures mortes mises en scène. Malgré tout les
effets de dépersonnalisation, malgré mon choix de couleurs froides et
d’agrandissements énormes (dans l’idée de créer une distance avec l’original)
le résultat n’est pas un monde froid et dépersonnalisé: au contraire, il y a
mon univers personel qui apparaît avec les objets de mon appartement, les
jouets de mon petit-neveu.